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Peut-on visiter des sites archéologiques ?

La mise en valeur et la présentation d'un certain nombre de sites archéologiques caractéristiques ou exemplaires, permettent de saisir dans sa globalité l'intérêt de la fouille pour la compréhension et la reconstitution du passé.

Ainsi, de nombreux points du territoire, dans les villes en particulier, des vestiges ont été intégrés et rendus accessibles au public. Le choix de présentation s'est porté essentiellement sur des ensembles cohérents et originaux, souvent accompagnés de salles de présentation, voire de musées. Quelques-uns sont des sites limités dans l'espace : ici, un habitat préhistorique, là une villa gallo-romaine, une officine de potier, une meunerie antique, un sanctuaire gallo-romain, ailleurs, un quartier urbain, une exploitation minière médiévale ou un établissement religieux exceptionnel. Dans d'autres cas, il s'agit d'ensembles très étendus, comportant de multiples points aménagés et relés entre eux par un fil conducteur : tels la Vallée de la Vézère avec ses grottes préhistoriques, les ensembles mégalithiques du Morbihan ou de la Corse, le Mont Bégo aux gravures rupestres protohistoriques.

Plus fréquemment, les sites sont des agglomérations abandonnées à une certaine époque, dont les vestiges deviennent compréhensibles par tous au fur et à mesure de leur exploration et de leur mise au jour : agglomérations protohistoriques ou romaines (grandes villes antiques encore occupées de nos jours, villes-sanctuaires, villes résidentielles et chefs-lieux de cités). A titre d'exemple, citons Alba (Ardèche), Bavay (Nord), Grand (Vosges), Sanxay (Vienne) ou Vaison-la-Romaine (Vaucluse).

Les menaces de disparition planant sur les peintures de la prestigieuse grotte de Lascaux à Montignac-sur-Vézère (Dordogne) ont amené à inaugurer une nouvelle forme de contact avec le public : l'ouverture de répliques, reproduisant l'original en profitant de toutes les possibilités offertes par les techniques modernes. Appliquant les mêmes principes à la grotte de Niaux (Ariège), on prévoit d'en établir une reproduction supprimant les voiles de calcite qui masquent aujourd'hui certaines peintures et de reconstituer pour le visiteur l'aspect primitif des salles, celui que pouvaient découvrir les Magdaléniens fréquentant les lieux vers 10.000 ans avant notre ère.


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